Pourquoi le numérique impose l’apprentissage tout au long de la vie ?

Article écrit par AravatiAdmin2022

9 septembre

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La capacité d’apprendre est la clé de la performance. Un ingénieur informaticien se remet à jour 6 mois après son diplôme. Or, la plupart des métiers sont liés à des systèmes d’information. L’apprentissage devient permanent.

L’accélération de la circulation de l’information

Nous créons un nombre croissant d’informations traçables et stockables.

Elles se connectent les unes aux autres. Leur rencontre facilite les innovations. Ces innovations, par définition, entraînent des changements imprévisibles : produits ou services, rapports au client… Cette imprévisibilité se gère en apprenant de façon continue.

Cette capacité d’apprentissage se construit : comportements, raisonnements, techniques de collaboration. Et plus on apprend plus, plus on crée une “nouvelle” information en connectant des savoirs existants.

Plus on est donc en capacité d’innover et de générer de l’imprévisibilité !

Le nombre permet l’apprentissage

Plus une population est nombreuse et dense, plus sa technologie et sa culture progressent.

Nous sommes dans une tendance de “métropolisation” urbaine et de grande connexion.

Le numérique permet aux machines de communiquer entre elles mais stimule surtout nos cerveaux à un rythme jamais atteint.

Notre puissance de calcul n’a jamais été aussi grande : elle dégage des perspectives inimaginables, il y a encore 10 ans. Nos milliards de cerveaux, excités par la technologie sont plus que jamais en situation de collaborer : nous multiplions nos sources d’apprentissage dans tous les domaines.

La notion même de savoir change

Le numérique change le savoir qui passe d’un stock acquis et définitif (“on fait comme ça”) à un flux remis à jour constamment.

Nous sortons du prédictible pour aller vers l’incertitude en testant et apprenant de nos succès et erreurs. Ce changement altère le processus d’apprentissage lui même.
C’est un process itératif (on apprend avec les autres) et exponentiel : il débouche sur d’autres connections à d’autres savoirs.

On appréhende des logiques différentes soudain accessibles, qu’elles soient culturelles ou professionnelles.

Cette transformation du savoir met l’accent sur une responsabilisation de chacun sur son propre apprentissage.

Ça va vite : il vaut mieux favoriser l’autoformation.

L’irruption de l’IA nous oblige à désapprendre

De nouveaux métiers qu’on n’imagine pas encore vont apparaître. Ils nécessiteront logiquement des compétences au premier rang desquels l’adaptabilité : autrement dit la capacité à apprendre.

Mais dès maintenant, l’IA nous force à repenser le lien social dans l’entreprise. Avant le numérique, la démarche d’intégration dans une entreprise se faisait dans la longue durée qui valorisait l’expérience concrétisé par un lien social d’autant plus solide que le collaborateur avait beaucoup d’années d’anciennetés.

Il y avait un contrat psychologique qui garantissait un emploi voire une carrière.

Aujourd’hui, la valeur ajoutée de l’expérience devient parfois marginale voir négative car ce qu’il a appris, il doit le désapprendre !

Les données changent notre rapport à la réalité

Les données expriment un rapport radical à la réalité et à la vérité. Ce flot croissant remet en cause des certitudes et des statuts professionnels : ce n’est pas le plus élevé hiérarchiquement qui a forcément raison. C’est celui qui fait parler les données. Elles révèlent des informations qu’on ignorait.

Elles dévoilent des vérités contre intuitives, nous obligeant à parler clairement des difficultés et à penser hors du cadre. Elles rendent rapidement périssable le capital savoir et obligent à se mettre dans une dynamique d’apprentissage permanent.

Cet apprentissage permanent permet ainsi une plus grande tolérance à l’incertitude et aux idées nouvelles. Il forge un ego souple mieux adapté à l’époque.